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MINELA KOCAN

Artiste

Minela Kocan est une artiste peintre, née au Luxembourg le 13 février 1995, de nationalité luxembourgeoise et d’origine monténégrine. Basé sur des thèmes philosophiques, éthiques ou socialement critiques, mais aussi rattaché à ses propres humeurs telles que la tristesse ou la peur, l’artiste donne un aperçu très personnel de sa sensibilité métaphysique et éthique. A travers son oeuvre, l’artiste cherche à créer quelque chose de beau et d’enrichissant à partir de problèmes difficiles ou d’états émotionnels complexes et invite
ainsi le spectateur à réfléchir. Elle tire soninspiration des dessins pour enfants et
des peintures préhistoriques, faisant ainsi usage de pictogrammes et symboles simples, mais apportant des significations profondes.
L’artiste expose son art sur le territoire luxembourgeois et a présenté ses oeuvres, entre autre, dans le cadre du projet Ren-Art, l’expo « Fuel Box » édition 2022 et le vernissage « Tableaux de fusion » édition 2022.

@minelakocan.art

INTERVIEW AVEC L'ARTISTE

Pour quelles raisons avez-vous commencé à peindre?

Je peins depuis que je suis toute petite. À l’âge de l’adolescence, le lien avec l’art s’est perdu, car on me disait souvent qu’avec l’art on ne pouvait pas arriver loin. À 20 ans j’ai commencé des études de chimie et au bout de 3 ans j’ai souffert d’un incident émotionnel qui a eu pour conséquence que je suis tombée en dépression. C’est à ce moment-là que j’ai repris en main le pinceau et que j’ai recommencé à peindre. Cela avait été salvateur.   


Quels sont vos inspirations et vos motivations?

Il y a 4 ans j’ai commencé à peindre des images florales abstraites dans le but de représenter mes émotions. Lors de mes études, j’avais des cours de philosophie et je m’y intéressais de plus en plus. Mes peintures traitent essentiellement des questions philosophiques, sociétales et éthiques. Je suis aussi une personne très curieuse et j'ai soif de connaissances. Je trouve inspiration dans les thèmes d’actualité et je m'intéresse à retranscrire ce que j’entends, j’apprends et je lis de manière critique. Mes peintures se veulent être une représentation simplifiée de thèmes complexes et lourds et je tente ainsi de donner à ces thèmes une meilleure visibilité. Ma peinture reflète également une partie de moi et de ma propre évolution en tant que personne.  


Décrivez-nous votre style.

J’ai toujours été fascinée par la simplicité et la liberté d’expression de la peinture rupestre (peinture dans les cavernes) qui, après tout, représentait le monde de l’époque et pour lequel nous avons un aperçu de la manière dont ils vivaient. Il en est de même aujourd’hui pour les dessins d’enfants qui souvent, sans le savoir, laissent transparaître des émotions. En regardant ce type de dessins on se dit souvent «wow c’est très beau» mais sans voir ni les motivations ni les messages qui s’y cachent. Je tire mon style de ces deux domaines: la peinture rupestre et le dessin d’enfants. Pour ce qui est de la palette de couleurs utilisées, je choisis généralement un seul ton pour le fond de ma toile. Le plus souvent je choisis mes couleurs de manière intuitive de sorte à pouvoir représenter l’émotion que je souhaites transmettre. Par-dessus mon fond je peins le plus souvent en blanc dans un style linéaire avec des symboles simples et traitant du sujet que je souhaites thématiser. 


Quelles ont été les motivations pour participer à ce type de projet? 

L’idée de faire le lien entre la musique et l'art visuel m'a tout de suite séduit. Quand j'ai reçu la proposition du projet j'ai tout de suite été impressionnée. Étant fascinée par le Japon et sa philosophie, mais ne connaissant pas la légende des 7 dieux du bonheur,  j'ai pensé que c'était une belle opportunité de suivre mon envie d’innovation. En parallèle, cela m’a donné l’occasion de me plonger dans le monde de la musique classique. Ce fut un travail particulier de comprendre comment différents types de saxophones peuvent être accordés harmonieusement à l’intérieur d’une pièce musicale. 



Comment avez-vous procédé pour la création de cette série de toiles?

La pièce musicale Shichifukujin est une pièce en 7 parties, jouée par l’orchestre et 7 types de saxophones à tour de rôle par un seul soliste. J’ai écouté la pièce musicale et j’ai fait des recherches approfondies sur la légende des 7 dieux du bonheur. Pour chaque tableau j’ai accordé la taille de la toile en fonction du saxophone utilisé pour la partie concernée. 


Quelles sont les inspirations derrière cette série de 7 œuvres? 

La légende dit que nos vœux se réalisent lorsqu’on dépose un dessin des 7 dieux en barque en-dessous de notre oreiller. Chaque œuvre met en lumière un de ces 7 dieux ou un élément représentatif de celui-ci. La couleur associée a également été choisie en fonction du dieu en question comme par exemple Ebisu, le dieu de la mer, est représenté par la couleur bleu. Pour le premier tableau, Takarabune, j'ai mélangé beaucoup de couleurs ensemble, car cela devrait représenter les rêves et un mélange des différents dieux. Les symboles autour sont des éléments qui correspondent au dieu respectif mais aussi à tout autre dieu, car ils sont tous les 7 dans la barque. Avec ces symboles je fais également le lien avec la société d'aujourd'hui. 

Souvent, il y a des petits bonhommes, symboles des gens de notre société. Il est possible de retrouver des symboles qui n’ont pas de lien avec le dieu en question, ce qui est exactement ce que je voulais, car tout ce qui se passe dans le monde est lié. Les éléments semblent aussi abstraits ou ne semblent pas avoir de sens, ce qui est également voulu, car pour moi, l'imagination joue un grand rôle et vous ne pouvez pas toujours tout interpréter exactement. Souvent, lorsqu’on rêve la nuit, il est difficile de se souvenir, lors du réveil. Tout est très flou ou l’on ne se souvient pas du tout. Pour finir, il est possible de retrouver sur plusieurs tableaux le soleil japonais, car le mot «Japon»  signifie aussi «le pays du soleil levant» .

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